LE DIAGNOSTIC


Le diagnostic peut être CLINIQUE :

  • De par la formation d'un érythème migrant autour de la piqûre de tique (qui représente entre 40% et 74% des cas) ;
  • De par une forte fièvre à la suite d'une piqûre de tique ;
  • De par une paralysie faciale ;
  • Ou encore par une multitude de symptômes lorsque la maladie est présente depuis plus longtemps.

Des tests BIOLOGIQUES peuvent être utilisés pour diagnostiquer la maladie de Lyme.

Ils peuvent constituer une ressource précieuse pour le diagnostic mais, ce dernier ne doit pas reposer exclusivement sur ces résultats.

Un diagnostic précis repose donc sur l'ensemble des éléments (un diagnostic clinique + les tests biologiques).

Théorie sur le calibrage des tests de Lyme

 

Les tests sont calibrés sur des donneurs en bonne santé. Il aurait été défini un plafond, un taux de séropositif qui ne pourrait pas dépasser les 5% par populationAutrement dit, les tests sont calibrés pour ne pas détecter plus de 5% d'une population malade.

 

C'est ce qui expliquerait qu'il est plus difficile de diagnostiquer la maladie de Lyme à Strasbourg (région ou la maladie est plus présente) qu'à Paris.

Affaire Viviane SCHALLER

 

Viviane SCHALLER, une biologiste strasbourgeoise, attire l'attention sur le fait que le test ELISA recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) ne serait pas fiable.

En sachant que seul un test positif permet une prise en charge, madame SCHALLER avance que de nombreux malades ont dû et passent encore à côté d'un diagnostic et donc d'une possible guérison ou amélioration.

Selon elle, le test le plus performant en Europe est le Western Blot qui vient d'Allemagne. Il teste 5 variétés les plus courantes de Borrelia, qui teste 15 protéines pour chacune de ces variétés. C'est donc ce test qui offre une réponse des anticorps la plus complète possible.  

 

Cependant, il lui est reproché de "systématiquement utilisé le test Elisa mis au point par le laboratoire Biomérieux de façon non conforme aux préconisations du fabriquant, et ce en abaissant volontairement et faussement son seuil de positivité pour le rendre équivoque dans tous les cas et justifier ainsi la réalisation systématique du test Western Blot, lequel ne pouvait être pris en charge par la caisse primaire d'assurance maladie qu'en cas de positivité réelle du premier test" (Cass. Crim., 23 octobre 2018, n° 17-81.804). 

 

Le consensus sur la maladie de Lyme prévoit que dans l'hypothèse ou un test ELISA se révèle douteux, il faut réaliser un Western Blot. Madame SCHALLER, soutient que les tests ELISA utilisés pour détecter la maladie de Lyme ne sont pas fiables ce qui par conséquent entraîne un résultat douteux. Le guide des bonnes pratiques autorise les biologistes de modifier un test selon les particularités d'une population. 

Sa défense repose sur ces éléments, qui démontrent qu'elle n'a pas enfreint le consensus de 2006.

 

Elle a malgré tout été condamnée pour escroquerie à la CPAM du Bas Rhin pour un montant de 74 042€ en employant des manœuvres frauduleuses décrites ci-dessus. Cette condamnation a également entrainé la fermeture de son laboratoire.

Références :

(1) V. SCHALLER - MALADIE DE LYME, L'épidémie qu'on vous cache - ISBN : 978-2-36549-120-4 - 2015 : Lien 

(2) Pr Christian PERRONNE - La Vérité sur la maladie de Lyme - ISBN : 978-2-7381-4997-8 - septembre 2017 : Lien 

(3) Société de Pathologie Infectieuses de langue française - 16e conférence de consensus en thérapeutique infectieuse - Borrélioses de Lyme : démarches diagnostics, thérapeutiques et préventives - 13 décembre 2006 : Lien

(4) Roger LENGLET, Chantal PERRIN - L'affaire de la maladie de Lyme, une enquête - ISBN : 978-2-330-09697-7 - 2018 : Lien 

(5) Le droit de guérir - Comment expliquer la chasse aux sorcières liée au Lyme - 27 avril 2019 : Lien

(6) Donta ST. Issues in the diagnosis and treatment of lyme disease. Open Neurol J. 2012;6:140-5. doi: 10.2174/1874205X01206010140. Epub 2012 Nov 30. PMID: 23248715; PMCID: PMC3520031. : Lien

(7) Lloyd VK, Hawkins RG. Under-Detection of Lyme Disease in Canada. Healthcare (Basel). 2018 Oct 15;6(4):125. doi: 10.3390/healthcare6040125. PMID: 30326576; PMCID: PMC6315539. : Lien

(8) Cass. Crim. - 23 octobre 2018 - n° 17-81.804 : Lien